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On distingue traditionnellement deux types d’ergonomie en fonction de la temporalité et du type d’intervention : l’ergonomie corrective et l’ergonomie de conception.
L’ergonomie corrective consiste à corriger des situations jugées inadaptées suite à l’apparition de problématiques identifiées. L’ergonome intervient ici suite à une demande pour modifier et adapter l’environnement ou le poste de travail.
C’est le type d’intervention le plus répandu, l’ergonome intervient ponctuellement sur les besoins du passé (car installés depuis un certain temps) et du présent grâce à une demande formulée pour un utilisateur et un besoin précis. Il agit en correction pour réintégrer l’aspect humain et adapter le poste de travail.
Bien souvent, l’ergonome doit trouver un compromis entre ses préconisations idéales et ce qui peut être mis en place par l’entreprise sans entrainer trop de contraintes pour cette dernière.
Avec l’ergonomie de conception, l’ergonome participe à la conception d’un projet en complément des designers ou ingénieurs à l’initiative du projet. Il peut alors apporter sa vision sur les dimensions humaines et organisationnelles du travail qui sont souvent oubliées ou sous-estimées lors de la conception des machines et équipements de travail.
Il s’agit ici d’intervenir dès le départ pour éviter la survenue future de problématiques et donc le besoin de correction. Cette approche permet d’agir sur les besoins du présent et du futur immédiat, on conçoit directement une machine adaptée aux besoins immédiats de l’utilisateur.
Si l’ergonomie de correction et l’ergonomie de conception sont les plus répandues, un autre type tend à voir le jour : l’ergonomie prospective.
D’après la définition de la Commission Européenne, « la prospective est un processus participatif d’élaboration de futurs possibles à moyen et à long terme ayant pour but d’éclairer les décisions du présent et de mobiliser les moyens nécessaires à l’engagement d’actions communes ».
L’Ergonomie Prospective serait alors basée sur l’anticipation des besoins du futur immédiat et lointain, contrairement à l’ergonomie corrective et de conception qui agissent sur les besoins du présent et du futur proche.
L’enjeu ici est d’imaginer les utilisateurs, d’anticiper et de prospecter leurs besoins futurs. L’ergonome a ici un rôle de créateur et d’innovateur, il peut ainsi initier le projet et placer l’humain au cœur de sa réalisation, quand l’ergonomie corrective ou de conception ne lui permet que d’intervenir sur une partie du projet.
L’ergonomie prospective représente un défi car elle nécessite une vision globale du projet, aussi bien des besoins de l’entreprise que des besoins potentiels des utilisateurs.
Les ergonomes ont justement cette vue globale, par leurs connaissances sur l’humain et les échanges qu’ils ont avec les entreprises et les travailleurs/utilisateurs de leurs solutions.
L’ergonome intervient sur les besoins de l’utilisateur, ce qui le pousse à placer les questions d’utilité, d’accessibilité et d’utilisabilité au cœur de sa réflexion. Il intervient dans plusieurs secteurs d’activité, ce qui lui permet d’avoir des expériences diverses et variées et d’être source de propositions.
L’ergonome intervient aussi suite à une demande formulée par les entreprises, en prenant en compte les différentes contraintes imposées. Il réalise ainsi différentes analyses et différents scénarios possibles avec des compromis entre les actions à mettre en place et les moyens de l’entreprise. Il coopère ainsi avec plusieurs personnes et plusieurs entités.
Cette vision holistique donne toutes les cartes à l’ergonome pour initier et mener à bien un projet centré sur les besoins humains.